La belle Sintra et le Palácio da Pena

Je sais pas pourquoi mais j’ai parfois vraiment l’impression d’être complètement à côté de mes pompes. Devine qui n’avait jamais entendu parler de Sintra ?

C’est moi !!!

Sans déconner, ça ne me disait absolument rien. C’était l’idée de Mr Mine qui avait apparemment été conseillé par des amis de faire un tour dans cette ville super romantique. Du coup, depuis le début de notre escapade lisboète, Mr Mine me soûlait à base de « je pense qu’on devrait vraiment aller voir Sintra ». Les locaux n’ont pas aidés car tous nous disaient également « si vous avez le temps, aller à Sintra ». Gros boulet que je suis pour ce voyage, j’insistais pour qu’on reste sur Lisbonne parce que bon, c’est pas avec trois jours qu’on allait pouvoir faire plein de trucs sur Lisbonne de base, alors aller 30 bornes plus loin, je vois pas l’intérêt. Mr Mine est toujours du style à rajouter une destination « toute proche » en plus dans nos voyages du coup je suis toujours méfiante, l’homme a du mal à se focus sur une seule chose. C’est pour ça qu’on s’est retrouvé à Lisbonne à la base.

Après comme j’ai pas fait mes devoirs pour ce voyage de toute façon, je me suis dit why not.

Pour notre dernier jour au Portugal, c’est donc direction Sintra à 45 minutes de Lisbonne. Les yeux fermés pour moi car c’est pas parce que la décision a été prise d’y aller que je me suis renseigné. Je le répète encore une dernière fois mais, voyage à l’arrache, guidés par le vent.

Et bien excuse-moi mais putain quelle claque! Sintra est une ville absolument magnifique. Une ville un peu figée dans le temps avec son architecture, ses pavées et ses toutes petites rues, comme une version moyenâgeuse de Lisbonne. Elle est aussi très verte et son surnom de « Glorieux Eden » lui vient de Lord Byron, un poète anglais tombé amoureux de sa nature luxuriante. Elle est classée au Patrimoine Culturel de l’Humanité par l’UNESCO et elle est jumelée avec Fontainebleau en plus !

C’est une ville très calme mais très animée en son centre par la horde de touristes qui y débarquent en continue. De Lisbonne, c’est moins de 5€ en train donc le tip, c’est d’y aller en semaine, tôt. Pour nous, il était Dimanche à 12h, hahahaha #serieuxsuisletip.

Château des Maures

Outre la beauté de la ville, les attractions clés de Sintra, ce sont ses palaces et châteaux, demeures de vacances estivales des grands riches et de princes, chacun unique en leur genre: Le Château des Maures, le Palais de Pena, le Palais national de Sintra, le Palais de la Regaleira, le Palais de Seteais, le Palais de Monserrate, le Couvent des Capucins et le Palais royal de Queluz.

Pour visiter les huit demeures, compte quand même plus d’une journée, disons trois jours. Des relais par bus sont organisés pour déposer et récupérer les visiteurs aux différents lieux de visites mais n’aillant qu’une demie journée et les châteaux fermants à 17h le dimanche, Mr Mine et moi avons opté pour le plus visités d’entre eux, le Palácio da Pena.

Pour y accéder, une fois le billet de 14€ acheté, il faut traverser le parc, ça grimpe, c’est long, c’est pentu mais quand le château apparaît au détour d’un virage, je perds le peu de souffle qu’il me reste. Avec toute ces couleurs, ces formes, j’ai vraiment l’impression de me trouver devant un château de Disney.

Je suis gobsmacked comme ils disent ici. Prendre des photos de tous les angles, faire des selfies #regardverslhorizon, une bonne demie-heure passe avant que l’on fasse notre entrée pour visiter le palais. Il faut prévoir d’y passer 3h, surtout si tu as pris un billet qui te donne accès aux jardins.

Mais il y a vraiment des gens qui ont vécu là-dedans? Si, si. 

Commissionné pour rénovation en 1842 par le roi Ferdinand II, l’inspiration est clairement all-over-the-place dehors comme dedans: gothique, Afrique du Nord, médiévale.

Tu y trouves une chapelle, puis une chambre arabe aux plafonds ornés, une petite salle de bal aux lustres magnifiques etc. Chaque pièce comporte son lot de surprise.

Il était habité en majorité pendant l’été par le roi Ferdinand II, puis par la Comtesse d’Elda à qui Ferdinand le lègue à sa mort, puis par le roi Carlos I, son petit fils, son fils Luis étant mort avant de pouvoir en profiter.

Après l’assassinat de Carlos I, le Palais devient la propriété de son fils Manuel II mais c’est sa maman Amélia qui continue d’y résider pendant de longues périodes avant que le régime républicain soit établi en 1910. L’ État l’ouvre au public l’année d’après.

Une fois le tour du Palais fait, c’est l’exploration des jardins. Ou plutôt, la quête vers la Cruz Alta, la croix posée sur la colline la plus haute de Sintra, à 528 mètres. C’est re-pentu, il y a un vent à décorner des licornes (comment ça, c’est pas la bonne expression ?), j’ai encore de la tartelette aux framboises dans l’œsophage, mais la vue sur le château est imprenable.

Une fois redescendus, comme c’était notre dernier jour en Europe, j’ai craqué sur une bonne crêpe au Nut’ plutôt que d’essayer de décrocher la spécialité locale, la Queijada chez Casa Piriquita. Heureusement pour moi, j’en avais déjà mangé dans mon enfance et je sais que j’aime pas, mais si tu veux tenter de goûter cette pâtisserie typique, attends-toi, à une boutique vraiment blindée.

Au final, je suis bien contente qu’il ai insisté mon petit mari parce que pour le coup je ne m’attendais mais absolument pas du tout à ça.

Et toi, tu connaissais Sintra? As-tu vu d’autres palaces?